ENRACINÉES DANS L’HISTOIRE
Enracinées dans l’histoire ou la conquête de soi
Le nouvel opus Enracinées dans l’histoire... se poursuit dans la mouvance de la sono mondiale, cette fois-ci, dans la langue de Molière. Un amalgame savoureux de musique occidentale, de percussions latino, de sonorités moyen-orientales et électroniques le tout délicatement posé dans un écrin de douceur. Coréalisé par Mark Alan Haynes et Nadine Altounji, Enracinées dans l’histoire –Vol. 2 regroupe cinq compositions originales, dont une instrumentale. Ce volume 2 s’inscrit dans la continuité du précédent EP The Stories that Tie Us to Trees - Vol. 1.
Comme le système racinaire des arbres, les êtres humains sont reliés entre eux par leurs expériences, leurs histoires et leurs blessures communes. Du regard social au regard vers soi, du déracinement à l’ouverture à l’autre la traversée est longue pour la découverte de soi.
Enracinées dans l’histoire... s’ouvre sur une mélodie enjôleuse enveloppée du timbre soul d’un choeur féminin — Nora Toutain, Sarah MK, Nadia Bashalani— et de percussions péruviennes — Joseph Khoury. Sur un air de ska nonchalant, Dans la folie de nos temps évoque un avenir incertain où l’individualisme se heurte à l’indifférence sociale. Métaphore de nos vies ou du repli sur soi, cette
nouvelle chanson est sans aucun doute un ver d’oreille.
Petite soeur est un hymne à l’amour fraternel qui s’amène pourtant avec son contingent d’émotions contradictoires, Réminiscence du bagage familial, l’oud, la darbouka, le riqq et le bendir embrassent à merveille la voix feutrée de Nadine Altounji. Financée par le regroupement féminin, Lotus Collective, la vidéo met en scène une dizaine de femmes. Complicité et euphorie se conjuguent pour cette véritable célébration de l’amitié entre soeurs. Réalisation : Nadine et Miriam Altounji.
Bercée dans tes bras quant à elle nous amène vers les amours chagrines et son lot de nostalgie. « Vagues d’océan calmant nos tourments/Un bateau monté de tes mots sucrés/Je suis ivre d’un amour passionné/Dans ce pays brûlant de possibilités.» Avec son tempo entraînant aux saveurs moyen-orientales et sa propre optimiste, Je commence à me reconnaître ouvre la porte à la résilience et à la conquête de soi. Comme un phénix qui s’élève au dessus des tempêtes de la vie et des ouragans chagrins, Rise se dépose en toute quiétude pour cette pièce instrumentale. Rise tire sa révérence sur un paysage tranquille comme la découverte d’un nouvel orient à la vie et boucle la boucle pour ces deux derniers EP The Stories That Tie Us To Trees – Vol.1 et Enracinées dans l’histoire – Vol.2.
Dans la folie de nos temps : ou le parfum de l’indifférence
Sur un air de ska nonchalant, Dans la folie de nos temps évoque un avenir incertain où l’individualisme se heurte à l’indifférence sociale. Se solidariser ou se désolidariser ? Texte post-pandémique par excellence, cette nouvelle chanson nous rappelle sur un ton bon enfant les vicissitudes de nos vies. « Que fais-tu de ton isolement ? Oses-tu penser autrement ? Es-tu pris devant ton écran ? Dans la folie de nos temps. »
Petite soeur est un hymne à l’amour fraternel qui s’amène pourtant avec son contingent d’émotions contradictoires, Réminiscence du bagage familial, l’oud, la darbouka, le riqq et le bendir embrassent à merveille la voix feutrée de Nadine Altounji. Financée par le regroupement féminin, Lotus Collective, la vidéo met en scène une dizaine de femmes. Complicité et euphorie se conjuguent pour cette véritable célébration de l’amitié entre soeurs. Réalisation : Nadine et Miriam Altounji.
LE VOYAGE
En 2018, Nadine Altounji a entrepris un voyage de quatre mois en Équateur et au Pérou pour faire une recherche sur les traditions musicales régionales (le voyage a été rendu possible grâce à une subvention de recherche du Conseil des arts du Canada). À son arrivée en Équateur, Nadine a voulu escalader Pichincha (un volcan en activité), mais un seul faux pas a mis fin à son ascension. Elle a eu le pied fracturé. Malgré cette mésaventure, elle était chanceuse : un groupe de pompiers et de secouristes qui n’étaient pas en service l’a trouvée. Les six hommes ont formé des sangles à l’aide de cordes et ils ont porté Nadine pendant cinq heures jusqu'au bas de la pente où elle a enfin été en sécurité.